Rouage essentiel du marché de l’art, l’expert en art a pour mission une quête constante de la vérité. L’évaluation d’un objet et la certification de son authenticité reposent sur ses épaules. Il engage de fait sa responsabilité ainsi que sa réputation à chaque étape de son activité. Si aucun cadre juridique ne réglemente ce métier et que chacun peut se prétendre expert, reste qu’il est un spécialiste bénéficiant de la reconnaissance de ses interlocuteurs.
Sa parole fait autorité et il a pour profession de savoir authentifier les objets et les œuvres. Son rôle consiste à déterminer leur valeur après les avoir identifiés. Lorsqu’il intervient pour effectuer un inventaire auprès de particuliers, il a à cœur d’être aussi précis et méticuleux que s’il est amené à participer à la rédaction d’un catalogue de collections destiné à un musée national.
Ses missions sont multiples et il apporte sa contribution lors de partages et/ou de successions. Les assureurs et les courtiers lui font également appel pour pratiquer des estimations avant de passer contrat avec leurs clients. Après un sinistre, son assistance est évidement précieuse.
Les études à suivre
Afin de devenir expert en art, des filières existent, de la formation post-bac aux masters spécialisés. Si elles permettent d’acquérir les bases que le métier exigent, un solide apprentissage en histoire de l’art est aussi essentiel.
Avoir en parallèle une parfaite maîtrise du droit est un « plus » dont les professionnels mesurent l’importante à chaque instant. Un double cursus est donc fortement recommandé afin d’effectuer au mieux une activité reposant sur la polyvalence. L’un des paradoxes est que l’expert en art engage sa responsabilité et, à ce titre, il n’a pas droit à l’erreur. Dans un même temps, il n’a pas d’obligation de résultat, mais ne peut faillir sur les moyens qu’il met en œuvre pour honorer sa mission.
Dans la mesure où il est amené à rencontrer des publics très divers et que, selon sa spécialité, il doit être à même de parler au moins une langue étrangère, un expert en art ne fera pas l’économie d’une connaissance de la langue la plus courante dans son domaine d’activité. Par exemple, s’il a pour vocation d’acquérir un savoir sur les arts asiatiques, il ne pourra se contenter d’un anglais courant mais devra nécessairement avoir une maîtrise linguistique et culturelle pointue. On l’imagine alors parcourant les continents pour assimiler toujours plus de savoirs.
Les compétences requises
Au-delà de compétences juridiques qui lui sont utiles en permanence, ce professionnel est avant tout un passionné. Il a été nourri dès son enfance par la vision des objets, meubles ou tableaux dont il a désormais la charge. La réelle école est celle de la vie. Enrichi de son expérience personnelle de l’art, un expert apprend et enregistre les connaissances qui lui permettent d’authentifier des œuvres. Non seulement il connaît les grandes tendances artistiques, mais en plus il se consacre à une période ou un courant sur lequel il porte un jugement faisant autorité.
Afin de mener au mieux ses missions, il doit faire preuve de sagacité, son instinct lui permettant de déjouer les restaurations ou les faussaires. L’esprit d’analyse et la capacité à recouper des informations pour établir précisément la valeur d’un objet est un art à part entière. Personne à qui l’on confie ses biens sans hésitation, il brille par ses qualités humaines. Doté d’un sens relationnel et d’une aptitude à mener des négociations parfois difficiles, on attend de lui une disponibilité et une réelle écoute. En un mot, il inspire la confiance.
Les différentes branches du secteur
Spécialiste du marché de l’art, des cotations et de ses évolutions, il exerce son activité au sein d’un musée ou d’un cabinet d’expertise. Il peut aussi être indépendant et être en relation directe avec des collectionneurs privés ou des commissaires-priseurs. Dans tous les cas, ses estimations s’adressent finalement à l’ensemble des acteurs du marché de l’art, depuis le particulier jusqu’aux services des douanes voire les tribunaux en cas de litige.
Les galeristes s’appuient sur ses expertises, tout comme les antiquaires. Dès qu’une vente intervient, il a obligatoirement été un des maillons de la chaîne. Les ventes aux enchères dépendent de ses compétences, ce qui explique que les hôtels des ventes s’attachent ses services. Dans ce cadre, il participe activement à l’élaboration du catalogue et conseille sur la mise en valeur des objets dans la salle d’exposition.
Évolution de carrière
Après plusieurs années en tant qu’interlocuteur privilégié et conseiller de l’acheteur potentiel, un expert en art peut aussi s’établir dans d’autres fonctions : clerc de commissaire-priseur, commissaire d’exposition, courtier en œuvres d’art, galeriste ou antiquaire, tous ont débuté en pratiquant l’expertise. Grâce à leur notoriété ils fidélisent leur clientèle.
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Un antiquaire de renom est un professionnel engagé qui a su au fil du temps s’imposer en témoignant de son sens aigu du marché de l’art. Il porte en lui une curiosité sincère et son dynamisme sert autant ses acheteurs que la passion qui le faire vivre : l’Art.
Professionnels du commerce, conservateurs des musées ou grands collectionneurs privés se tournent régulièrement vers l’expert en art et ses compétences. Et ce n’est pas un hasard.