Quand on se retrouve dans une société qui s’apprête à mettre les clés sous la porte, sauf si un miracle se produit, ce n’est jamais facile de trouver la bonne manière de gérer. En effet, stress, anxiété, peur, colère, mais aussi désespoir et déprime sont souvent au rendez-vous. Sans aucune certitude, sans aucune information sur ce qui va se passer, la situation devient parfois intenable.
Comment gérer ce genre de changement ? Ce n’est jamais facile, peu importe le poste concerné. Comment survivre dans un environnement pareil ? Je vous propose d’en discuter dans les lignes qui vont suivre. Ayant déjà subi une situation pareille à un certain moment de ma vie, je sais d’expérience que ce n’est pas des plus faciles de faire face et de garder morale et motivation pour aller de l’avant, on se sent un peu, beaucoup perdu. Comment faire face dans ce cas ?
Le stress, la déprime, une phase normale qui prend le pas sur la motivation
Une faillite ou une restructuration dans une entreprise a toujours des conséquences psychologiques sur les travailleurs, autant pour ceux qui partent que sur ceux qui restent. En effet, cette période d’attente pour savoir ce qui va réellement se produire peut causer un stress énorme et une perte totale de motivation chez les salariés.
Qui pourrait vous en vouloir ? Ce n’est jamais facile d’essayer d’avancer sans avoir de but ni de perspective d’avenir. Être dans le flou n’est jamais facile. De ce que j’ai pu constater, certains salariés, les victimes de ce genre de situation ne sont pas tout à fait conscientes de ce qui les attend réellement, surement à cause du choc psychologique que les rumeurs d’une fermeture ou pires d’une annonce officielle peuvent occasionner.
L’abattement vient en contrecoup après, sans oublier les troubles anxieux. Il ne sera pas étonnant que cela évolue vers la perte de motivation totale pour le travail à faire. Certains décident dans ces cas là de se mettre en arrêt, d’autres continuent plus par habitude et pour s’occuper que pour autre chose. Les deux parties s’en retrouvent affectée.
Avec la perspective d’une fermeture à venir, même si cela n’est prévu se produire que dans quelques mois, il est difficile de garder la motivation et de faire comme si de rien n’était. Cela affecte beaucoup l’équilibre personnel. Comment trouver la force de continuer comme si de rien n’était quand vous êtes en sursis ?
Reprendre le dessus avec la colère
Le plus étonnant selon de nombreux spécialistes qui ont dû faire face à la prise en charge psychologique des employés c’est que la plupart ne sont même pas en colère pour ce qui se passe. Selon ces mêmes spécialistes, cela évoquerait un certain désespoir chez ces derniers.
Si vous voulez faire face à cette situation, je pense que vous devriez ainsi vous mettre en colère. Dans la plupart des cas, cela peut devenir une source de motivation pour aller de l’avant, trouver des alternatives à ce qui va se passer, des plans de secours, des solutions de rechange.
Parce qu’une chose est sûre, ce n’est pas en vous apitoyant sur votre sort que vous allez réussir à trouver un nouveau boulot, vu que vous ne pourrez pas sauver l’entreprise entière. Ou peut-être que si, si vous trouvez la force de mobiliser vos collègues pour militer contre la fermeture de l’entreprise en question.
Continuer à travailler comme avant peut vous aider
Devant tant d’incertitude et de question sur ce qui va se passer, continuer à travailler comme avant peut devenir une arme pour lutter contre ces moments de dépressions et de déprime. En effet, le travail vous occupe et vous aide à moins penser à ces choses là, dans la plupart des situations en tout cas.
Les mésententes entre collègues peuvent commencer dans des situations comme cela. En effet, si certains militent pour éviter la fermeture, d’autres préfèrent continuer à travailler, autant pour se protéger des impacts psychologiques que pour garder une bonne image, en vue de retrouver un travail après.
Difficile pour les salariés de trouver la bonne attitude dans ces cas là, mais il faut faire en sorte de ne pas faire de vagues, surtout pour éviter que les choses ne se cordent encore plus. C’est déjà assez difficile de se retrouver dans une situation pareille, aussi je vous conseille de ne pas vous mettre vos collègues à dos. Peu importe la solution que vous choisissez pour votre personne, sachez respecter la décision des autres, c’est le minimum de respect que vous pouvez vous accorder entre vous.
Affronter la réalité, une nécessité
Dans certaines sociétés, les dirigeants décident de ne pas divulguer toutes les informations d’un coup dans le but de ne pas trop brusquer les salariés et de causer des mouvements de mobilisation qui rendent chaque situation plus difficile. Cela reste cependant une mauvaise idée, car les risques de causer des conséquences catastrophiques sont plus grands.
Vous en tant que salarié, vous devez faire en sorte d’obliger les dirigeants à vous dire la vérité, peu importe ce qui vous attend. Affronter la réalité en face est toujours mieux que de vivre dans un mensonge et vous retrouver à la fin totalement démuni et perdu quand tout va éclater.